Contre Bologne ce mardi, l’AS Monaco disputera son 4e match de Ligue des champions. Le dernier le plus abordable a priori, qui pourrait être un pas décisif en vue des barrages.
La dernière victoire de l’AS Monaco en Ligue des champions, face à l’Étoile Rouge Belgrade, avait été une démonstration, en particulier la seconde période qui s’était déroulée comme dans un rêve. Cette rencontre ne remonte pas à très loin, le 22 octobre, mais depuis, le réveil a été brutal. Dans les jours qui ont suivi, les Monégasques ont perdu le derby face à Nice, puis ont délivré une prestation infâme contre Angers. D’une équipe forte d’une série d’invincibilité portée à 11 rencontres, l’ASM est devenue une équipe qui n’arrive plus à gagner. En Ligue 1, le succès la fuit depuis trois matches et il commence à y avoir urgence, car Paris est en train de s’envoler. La problématique de la Ligue des champions est tout à fait différente.
Le manque d’engagement et de motivation aperçus contre Angers a fortement irrité Adi Hütter, qui n’a pas tardé à le faire comprendre à ses joueurs. Secoués, on peut supposer que les Rouge et Blanc mettront un peu plus d’entrain dans une rencontre européenne, même face à un adversaire qui est à la peine dans son championnat domestique (9e), en C1 (29e) et qui ne fait pas très peur. Mais les Bolognais auront au moins l’avantage du terrain et le piège n’est pas à exclure, quand bien même la charmante cité estudiantine n’a rien d’une destination exotique aux allures de traquenard. Pour Monaco, il y a un enjeu de taille à réussir cette rencontre. Actuellement 4es de la poule unique, les Monégasques figurent dans le top 8 et créent la surprise. Les Monégasques sont à une victoire de leur objectif et s’imposer à Bologne pourra leur permettre d’aborder les dernières rencontres, beaucoup plus relevées contre Benfica, Arsenal, Aston Villa et l’Inter, l’esprit dégagé.
Les Rouge et Blanc devront une nouvelle fois faire sans Denis Zakaria. Hütter espère désormais le récupérer d’ici ce week-end contre Strasbourg, mais la perspective d’une troisième rencontre d’affilée sans le capitaine et leader de l’équipe, le moteur essentiel du collectif depuis le début de la saison, n’est guère réjouissante. Sans lui, Monaco a perdu ses deux derniers matches et cela veut dire beaucoup, même si son entraîneur n’a pas voulu donner du poids à ce chiffre : « C’est vrai qu’il va nous manquer une nouvelle fois, mais ce serait trop facile pour moi de dire que lorsqu’il n’est pas là, nous ne pouvons pas l’emporter. Cela n’a pas de sens de le penser. » Ceux qui auront la charge de le remplacer, qu’il s’agisse de Soungoutou Magassa ou d’Aleksandr Golovin, pourront donc se racheter de leurs dernières sorties dans l’entrejeu. À moins qu’Hütter ne sorte un nouveau lapin de son chapeau.