Adi Hütter s’est longuement exprimé sur RMC Sport mercredi, et il est notamment revenu sur le début de saison de l’AS Monaco. L’entraîneur autrichien est satisfait de ces premiers mois de compétition, même s’il a reconnu qu’il fallait encore améliorer l’efficacité offensive : « Tout le monde adhère à notre façon de jouer, ce qui nous permet d’être plus stables. (…) Après, on peut s’améliorer en attaque. On a été un peu malchanceux car Balogun s’est blessé alors qu’il était sur une bonne série. Embolo rate parfois de grosses occasions et Ilenikhena est un jeune talent, mais quand vous voyez nos buteurs, le danger peut venir de partout, sur des situations différentes, comme les coups de pied arrêtés ou les transitions, mais c’est sûr qu’on peut s’améliorer et marquer plus que ce qu’on a fait jusqu’à présent. »
L’ASM a perdu un buteur redoutable avec Wissam Ben Yedder cet été, et cela se ressent forcément dans le rendement offensif de l’équipe, mais c’est aussi un challenge collectif que veut relever l’Autrichien : « Ce que j’aime, c’est que tout le monde soit impliqué à la construction et à la finition. Pour les adversaires, c’est plus dur de défendre contre nous car le danger peut venir de partout. Quand vous avez un buteur comme Wissam (Ben Yedder), et qu’il n’est plus sur le terrain, ça peut devenir plus compliqué. Mais Folarin peut marquer 15 à 20 buts dans une saison, Embolo l’a aussi montré sur sa première saison ici. George peut marquer des buts. Laissez-nous travailler, développer les joueurs mais pour l’instant je suis content d’avoir plus de cordes à mon arc. »
« Les matches à l’extérieur m’ont particulièrement plu »
Hütter a notamment évoqué à quoi ressemblait son match idéal : « Tout ce que les entraîneurs aiment c’est bien défendre et en même temps proposer un jeu alléchant vers l’avant en se créant des occasions. Ce que je veux voir, c’est que lorsque l’adversaire a le ballon, on cherche à la récupérer le plus vite possible avec un bon pressing. J’aime aussi voir une bonne construction et de bonnes idées avec le ballon, et quand on le perd, on doit le récupérer aussi vite que possible. On doit être dominants avec et sans ballon. L’idéal c’est de gagner 3 ou 4-0 et jouer le plus possible dans le camp de l’adversaire. C’est ça, mon match idéal. »
Y en a-t-il eu cette saison ? « Contre l’Étoile Rouge, la deuxième période, c’était une grosse domination. Ce qu’on a fait à Lyon aussi, avec 21 tirs à 1. On a été très dominants contre un gros adversaire. Les matches à l’extérieur m’ont particulièrement plu. » Le dernier en date contre Strasbourg l’a obligé à faire des choix forts à la mi-temps, en sortant Breel Embolo et Caio Henrique : « Ce n’est pas toujours évident pour les joueurs, mais c’est aussi une opportunité de changer le match. Je suis un entraîneur qui aime communiquer avec les joueurs, leur expliquer mes choix. C’est une partie importante de mon travail d’entraîneur. J’ai une bonne relation avec les joueurs et la construction de cette bonne relation passe par la compréhension de mes choix. »