Ce vendredi (19h), l’AS Monaco reçoit le Stade Brestois pour le compte de la 12e journée de Ligue 1. Le club de la Principauté espère enchaîner une troisième victoire de rang contre un adversaire qui affûte de façon surprenante ses armes à l’échelon continental.
Pour Monaco et Brest, les enjeux ne sont plus les mêmes. La saison dernière, il y avait pourtant une véritable concurrence entre ces deux équipes. Une concurrence inattendue et un match qui a tourné à l’avantage des Rouge et Blanc, notamment par le jeu des confrontations directes. Six points, c’est l’écart qui a séparé l’ASM du Stade Brestois à l’issue du championnat, soit l’équivalent des deux victoires monégasques, à l’aller comme au retour et à chaque fois sur le même score (2-0). Pour Monaco, c’était un minimum et cela a permis d’aller récupérer la deuxième place. La troisième aurait pu suffire pour ses ambitions – un ticket direct pour la Ligue des champions – mais la logique commandait tout de même de terminer devant la grosse surprise du dernier exercice.
Cette saison, les choses sont bien différentes. Alors que Monaco tente tant bien que mal de montrer ses muscles et réduire l’écart avec Paris, Brest ne surprend plus. Si l’Europe n’a jamais été autre chose que du bonus pour les Bretons, il ne représente plus un objectif réaliste à ce jour, si tant est qu’il l’a été un jour. Dix unités séparent les deux équipes après 11 journées. 10, c’est aussi le nombre de points qu’elles comptent en Ligue des champions.
Hier, une opposition pour l’Europe, aujourd’hui, une opposition entre surprises européennes. C’est davantage par le prisme de ce qu’elles accomplissent sur la scène continentale, avant de la retrouver en début de semaine prochaine, que par celui de ce qu’elles peuvent viser à l’échelon national que l’on est tenté de voir ce match. Le 3e de la poule unique de la C1 contre le 4e, il faut bien avouer que cela a une autre saveur que le 2e de Ligue 1 contre le 12e, même si l’on parle bien des deux mêmes équipes.
Si Monaco a fait ce qu’il faut pour être presque certain d’aller en barrages, Brest aussi. Pour les Monégasques, étant donné la qualité et la densité de son effectif, cela n’est pas surprenant et c’était même plutôt attendu. Et l’objectif sera, pourquoi pas, d’aller viser un top 8. Pour Brest, en revanche, les résultats obtenus malgré une totale inexpérience des joutes européennes ont quelque chose d’assez stupéfiant, bien loin des moqueries et de la condescendance qui leur avaient été opposées au moment de valider une qualification historique. À coup sûr, ils en fêteront une autre en janvier.
Loin d’entamer leur enthousiasme européen, les Monégasques chercheront à leur rappeler qu’ils sont bien maîtres chez eux. Pour les contrarier, l’arme fatale pourrait bien s’appeler Denis Zakaria. Le milieu de terrain suisse fera son retour après quatre rencontres manquées et on n’a que trop vu son absence. L’an dernier, il avait marqué deux fois contre Brest. À l’aller et au retour. Il aura tout le loisir de se rappeler aux bons souvenirs des pirates.