Les notes : Caio en plein doute

Aleksandr Golovin

Il fait tout parfaitement sur l’ouverture du score, avec un touché de balle exceptionnel et sa façon de glisser le ballon pour Ben Seghir était délicieuse. C’est aussi lui qui décale Mawissa sur le second but, même si l’ancien Toulousain a su faire une belle différence balle au pied. Il a joué avec justesse en étant l’offensif le plus précis techniquement. Il a en plus récupéré 9 ballons, ce qu’aucun autre de ses coéquipiers n’a réussi à faire.

Breel Embolo

Ce n’est pas faute d’avoir essayé mais il est certain que lorsqu’il ne fait pas preuve de maladresse, le Suisse n’a pas non plus la réussite avec lui en ce moment. Il a trouvé le poteau sur une frappe en pivot au retour de la pause (47^e) et il a ensuite vu sa passe décisive pour Akliouche refusée pour un hors-jeu de presque rien (49^e). Un très bon décalage pour trouver Vanderson sur l’ouverture du score. Il a globalement pesé sur la défense portugaise, qui ne l’a pas ménagé, et il s’en est bien tiré jusqu’à son remplacement par Balogun.

Caio Henrique

Rigoureux sur le plan défensif lors du premier acte, contenant bien Angel Di Maria. Il a d’ailleurs bien contré une frappe de l’Argentin (31^e). Mais tout s’est écroulé en seconde période, où sa remise de la tête en direction de Majecki n’est pas assurée et conduit à l’égalisation de Benfica. Il a semblé sonné après cette erreur et peu après, il est devancé et battu par Bah sur un but finalement refusé pour un hors-jeu. Une dernière action qui a sonné la fin de son match puisque Hütter a choisi de le remplacer cinq minutes plus tard. Offensivement, il n’est plus que l’ombre de lui-même.

Radoslaw Majecki

Le portier polonais n’a pas retrouvé sa superbe de début d’année, quand bien même il a réalisé quelques beaux arrêts dans ce match. Il s’est parfaitement imposé devant Di Maria (37^e) et Hamdouni (90^e+7) mais il a aussi été très fébrile dans ses sorties aériennes. Deux sorties à la pêche qui l’ont peut-être conditionné à rester plus proche de sa ligne. Ce qui a coûté le troisième but benfequiste, puisqu’il aurait dû aller s’imposer sur le centre de Di Maria en fin de match. On pourra aussi lui reprocher d’être un peu trop timide devant Pavlidis sur l’égalisation.

Thilo Kehrer

Face au manque de respect manifesté par l’arbitre à son égard, le vice-capitaine a réussi à garder ses nerfs après avoir été injustement averti (41^e) dans la foulée de Zakaria pour les mêmes raisons. Mais l’international allemand a aussi été en grande difficulté dans le domaine aérien, ne remportant pas le moindre duel de la tête sur quatre, et une amère constatation a pu être faite lorsque Amdouni est venu se glisser entre lui et Salisu pour marquer le troisième but adverse.

Wilfried Singo

« Sans maîtrise, la puissance n’est rien ». Le slogan du manufacturier italien Pirelli devrait inspirer le défenseur ivoirien. Il a été globalement très solide et autoritaire pendant une heure, réalisé un magnifique retour défensif devant Pavlidis (45^e) ou encore dévié une frappe de Di Maria (même si elle n’était pas loin de terminer dans ses propres filets). Il subit une faute qui aurait dû valoir un second jaune à Carreras (38^e) et dans la foulée d’un accrochage avec Aktürkoglu, il se fait réprimander. Première erreur, même si sa frustration est légitime. Une intervention jugée trop agressive par un arbitre dépassé lui a valu un second jaune. Injuste, certes, mais il doit gagner en maîtrise, surtout lorsqu’il est dans le viseur. En laissant ses partenaires à dix, il leur a compliqué la tâche.