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Une montagne à gravir

L’AS Monaco va avoir une tâche difficile en Ligue des champions, ce mercredi, en affrontant Arsenal, qui est probablement l’adversaire le plus coriace de sa saison jusqu’à présent. Le tout sans se présenter dans les meilleures conditions.

En quelques mois, tout peut très vite changer. Mi-septembre, l’AS Monaco recevait le FC Barcelone pour une rencontre de prestige. Au coup de sifflet final, après une victoire maîtrisée (2-1), c’est comme si cette équipe monégasque semblait inébranlable. Elle venait de battre une formation catalane pour la deuxième fois en à peine un mois (3-0 lors du Trophée Joan Gamper début août), et qu’importe si celle-ci comptait de nombreux blessés et s’était retrouvée réduite à dix au bout d’une dizaine de minutes. Monaco était beau, costaud, présentait les atours d’un prétendant au titre en Ligue 1 et l’avenir semblait radieux, même en Ligue des champions, où il semblait n’avoir peur de personne. La jeunesse monégasque continue de porter les belles promesses de demain mais depuis, les nuages ont commencé à recouvrir le coin de ciel bleu de la Principauté.

Ce Monaco, si sûr de lui, semble avoir perdu de cette confiance écrasante qui la caractérisait en début de saison. Arrivé presque mi-décembre, il y a comme un frisson qui parcourt son échine. Pas celui de l’excitation mais plutôt celui de l’angoisse, du froid que l’on ressent lorsqu’on commence à être mis à nu. C’est probablement l’impression qu’Adi Hütter doit avoir dans ce frimas presque hivernal, puisque depuis maintenant deux mois, les blessures s’accumulent et pour affronter Arsenal, il sera loin de disposer de ses meilleures options. Denis Zakaria enchaîne les pépins physiques depuis octobre tandis que Folarin Balogun a rechuté avec son épaule et risque d’être encore absent plusieurs mois. Deux coups durs pour l’ASM dans des secteurs de jeu que l’on savait pourtant léger pour bien figurer sur tous les tableaux.

Mais sur la pelouse de l’Emirates Stadium, il y a fort à parier que la défense sera aussi mise à rude épreuve, notamment sur phases arrêtées, et il faudra faire sans son roc Wilfried Singo pour cette rencontre. La formation anglaise sera probablement le plus gros morceau qu’a affronté l’ASM cette saison. « C’est difficile à dire, mais sur le papier, c’est peut-être l’adversaire le plus fort », a convenu Thilo Kehrer la veille du match. Mais c’est aussi de cette façon que les belles histoires s’écrivent, lorsque David surpasse Goliath, et Monaco à l’occasion de continuer à écrire la sienne. En C1, elle devrait se poursuivra au moins jusqu’au mois de février, et si les dix points obtenus jusqu’ici par les joueurs de la Principauté devraient être suffisants pour aller en barrages, les écarts se resserrent. Il ne faudrait pas instiller le doute dans les esprits après avoir aussi bien commencé l’aventure.

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