La dynamique de l’ASM n’est plus aussi éclatante depuis la fin de l’été mais en quelques jours, le suspense du championnat pourrait s’en trouver redynamisé si les Monégasques négocient bien leurs deux dernières échéances en L1. Cela commence ce samedi à Reims.
Il y avait bien longtemps que l’on n’avait pas vu l’AS Monaco surclassée dans une rencontre. Jusqu’à présent, la salade de regrets a toujours accompagné les Monégasques dans leurs défaites, cette saison. Contre Nice, Marseille, ou encore Benfica, les Monégasques avaient eu des séquences de domination qu’ils n’avaient pas su concrétiser pour faire le break mais c’est un scénario bien différent auquel ils ont été confrontés mercredi en Ligue des champions face à Arsenal. Il y aurait bien la deuxième période, meilleure que la première et plus engagée offensivement, mais la réalité est que les Monégasques n’ont jamais véritablement inquiété le portier adverse et qu’ils ont couru après le ballon la majeure partie de la rencontre, secoués par la qualité technique et la discipline tactique d’Arsenal.
Adi Hütter ne s’y était pas trompé en pointant du doigt que l’ASM était encore loin de ces standards. Ce samedi, ils retrouveront ceux de la Ligue 1, davantage dans leurs cordes et où ils ont gagné trois de leurs quatre derniers matches. Reste que sur toutes les compétitions, l’ASM en a perdu cinq sur neuf et qu’elle semble montrer des limites lorsque la pente s’élève. « Les chiffres ne mentent pas », a reconnu l’entraîneur autrichien lorsque cette statistique a été évoquée, signe que le moteur a connu plusieurs ratés durant l’automne. Le Stade de Reims est un adversaire à la portée des Rouge et Blanc, même s’il faudra jauger les états physiques et psychologiques après la lourde défaite de l’Emirates, en plus de composer avec des absences de poids, comme celles de Vanderson, Denis Zakaria et Folarin Balogun. Mais s’ajoute désormais celle de Radoslaw Majecki, touché aux adducteurs, et qui laissera sa place à Philipp Köhn.
Avec la répétition des efforts, il n’est pas dit que l’ASM soit en mesure de pouvoir imposer sa force comme elle en a l’habitude, surtout face à une équipe irrégulière mais qui a déjà accroché Marseille, Paris et Lyon et qui ne demande qu’à recommencer face à Monaco. Dans une pente plutôt descendante, le club de la Principauté aurait pourtant un coup à jouer avec trois points ramenés de Delaune et a donc la pression. Les Monégasques ont battu Toulouse samedi dernier et cette victoire était indispensable car la concurrence a trouvé son rythme et reste à portée de tir. Mais ce week-end, elle peut perdre des points et l’ASM en prendre d’avance. Marseille et Lille s’affronteront quelques heures avant Monégasques et Rémois, tandis que Lyon sort déjà ses griffes devant Paris.
Les Parisiens comptent cinq points d’avance sur les coéquipiers de Thilo Kehrer, et dans un monde idéal, celui des supporters monégasques en tout cas, cet écart renversé mercredi soir, aux alentours de 23 heures, puisque le champion de France en titre se rendra en Principauté pour le premier des trois chocs en moins de deux mois (le trophée des champions aura lieu le 5 janvier et le match retour le week-end du 9 février). C’est potentiellement une relance totale du championnat qui se joue en quelques jours à peine. « On parlera du match de Paris plus tard et on verra si l’on a une opportunité de se rapprocher », a évacué Hütter, à qui l’on peut difficilement donner tort. Il n’y a pas si longtemps, Monaco semblait devoir tirer un trait sur ses rêves.