L’AS Monaco a concédé une défaite contre Paris ce mercredi, mais l’un des images saisissantes de cette rencontre a été celle du choc entre Wilfried Singo et Gianluigi Donnarumma, le premier écrasant ses crampons sur le visage du second. Un geste involontaire qui a simplement entraîné une faute en faveur des Parisiens, mais qui a occasionné plusieurs points de suture pour l’Italien et un traumatisme facial qui lui vaudra une période de repos et des examens.
En conférence de presse, Adi Hütter a tenu à présenter ses excuses au portier parisien : « À la mi-temps, j’ai pu revoir cette action et je veux également adresser mes excuses à Donnarumma. » L’Autrichien a aussi indiqué que Singo a pu être marqué par cet incident mais que l’arbitre avait sans doute pris une bonne décision en ne sanctionnant pas le défenseur ivoirien : « C’est le football, cela peut arriver et le geste n’était pas intentionnel. Dans cette situation, il s’est retrouvé face à lui et voulait jouer le ballon, tout en tentant de l’éviter en sautant. C’est une situation bien sûr difficile pour Donnarumma mais cela l’a été aussi pour Wilfried de voir son visage. Il s’est évidemment excusé mais je ne suis pas surpris que l’arbitre n’ait pas sorti de carton. »
Si son homologue parisien, Luis Enrique, s’est peu épanché sur le sujet, estimant que c’était « difficile à voir » mais qu’il n’avait pas vu chez Singo la moindre intention de faire mal à Donnarumma, l’attaquant du PSG Gonçalo Ramos était lui beaucoup plus véhément : « On a tous vu son visage. Je ne sais pas comment ce n’est pas un carton rouge. Ce soir, Donnarumma n’a pas été protégé. » Même son de cloche du côté du capitaine Marquinhos : « Si le VAR est là, il faut lui dire (à Letexier). Il faut protéger les joueurs, je ne sais même pas s’il va pouvoir rejouer rapidement. »
Les plaintes des Parisiens ont trouvé un certain écho du côté de Breel Embolo, qui assure que si c’était le gardien de l’ASM qui avait été touché comme l’a été Donnarumma, lui et ses coéquipiers auraient tout fait pour que le geste soit sanctionné : « C’est vrai qu’il y a une semelle qui va à la tête de Gigi, Singo ne voulait pas. Si ça avait été de l’autre côté, on aurait tout fait pour que ce soit jaune… Je peux comprendre les protestations. Rouge ? Non, parce que ce n’est pas une action où il veut faire mal. Il frappe et il saute. Il ne peut pas devenir invisible. Au grand max ça vaut jaune, mais pour moi le premier jaune ne valait pas forcément jaune, peut-être que l’arbitre a compensé (sourire). »
Sources : AS Monaco, L’Équipe et Nice-Matin