Pour la deuxième saison de suite, La Diagonale procède à la notation des joueurs de l’AS Monaco après chaque match (45 minutes minimum). Après 23 rencontres toutes compétitions confondues, quelles sont les meilleures et les pires moyennes de ce cru 2024-2025 à mi-parcours ?
La trêve des confiseurs bat son plein, synonyme de mi-saison atteinte, même si la phase aller de la Ligue 1 n’est pas encore achevée, pas plus que la phase de ligue de la Ligue des champions, pour laquelle il reste encore deux matches à disputer. En revanche, la Coupe de France a déjà connu sa première levée pour les clubs professionnels et l’ASM l’a passée sans difficulté.
Zakaria, patron du milieu
Il y a une équipe avec et sans lui. Pour sa deuxième saison en Principauté, le nouveau capitaine monégasque a été dominateur sur les terrains de Ligue 1 et a affiché un niveau de jeu rarement vu lors de sa première année. Performant à la récupération et dans les premières relances, imposant son jeu musculeux et athlétique, Zakaria a été l’un des principaux garants de l’équilibre collectif de la formation princière. Il survole le classement avec une moyenne de 6,21, n’ayant presque pas joué depuis octobre (3 matches), quand l’équipe était dans le dur.
Avec lui, Monaco n’a perdu que deux fois, dont une dans des circonstances très particulières (Benfica), tandis qu’il a joué tous les matches où l’ASM était encore invaincue. Sa blessure lors de l’échauffement à Nice a coïncidé avec la première défaite de la saison. On dit souvent que les absents ont tort et lorsque Zakaria n’était pas là, il a plutôt donné raison à ceux qui pensaient que l’effectif était trop juste en quantité et en qualité à ce poste crucial du milieu de terrain, même si Lamine Camara (5,29) a montré des choses positives pour ses premiers pas en Principauté.
Akliouche et Ben Seghir, principaux animateurs
Derrière le milieu de terrain suisse, on retrouve les deux pépites de la formation monégasque, Maghnes Akliouche et Eliesse Ben Seghir, qui se tiennent dans un mouchoir de poche (5,76 contre 5,75). Le premier a débuté sa saison tel un diesel par rapport à un Eliesse Ben Seghir plus vite dans le coup. Mais les courbes de niveaux se sont quelque peu inversées au cours de ce dernier trimestre, même si les performances des deux joueurs sont restées globalement assez proches.
Quand on pense à l’animation offensive de la formation du Rocher, difficile d’oublier Aleksandr Golovin et Takumi Minamino. Les deux joueurs ont pourtant été en deçà sur cette première moitié de saison. Le Russe a repris tardivement, victime d’une entorse à une cheville en début de saison et qui l’a fait souffrir. Mais il semble retrouver des sensations depuis quelques semaines en même temps que de l’influence. Il présente une moyenne de 5,24.
Le Japonais, qui avait quant à lui terminé très fort la saison dernière pour être le meilleur joueur de la saison au classement des notes, n’y arrive pas. Trop peu décisif, souvent maladroit, Minamino semble même avoir reculé dans la hiérarchie aux yeux de son entraîneur sur les dernières semaines. Avec une moyenne de 5,07, son bulletin est tout juste passable.
Le Top 10 de la mi-saison
Pos. | Joueur | Moyenne (sur 10) |
---|---|---|
1. | Denis Zakaria | 6,21 |
2. | Maghnes Akliouche | 5,76 |
3. | Eliesse Ben Seghir | 5,75 |
4. | Wilfried Singo | 5,65 |
5. | Lamine Camara | 5,29 |
6. | Aleksandr Golovin | 5,24 |
7. | Vanderson | 5,21 |
8. | Thilo Kehrer | 5,20 |
9. | Takumi Minamino | 5,07 |
10. | Breel Embolo | 4,75 |
Caio Henrique et Breel Embolo, retours compliqués
Lorsqu’un joueur est victime d’une rupture des ligaments croisés, la suite de sa carrière est forcément scrutée de près, en particulier pour voir s’il a recouvré toutes ses facultés. C’est notamment le cas de Breel Embolo et de Caio Henrique. Le retour sur les pelouses en août a confirmé qu’il était particulièrement difficile de revenir d’une telle blessure et les deux joueurs sont bien loin de leur niveau d’antan.
Caio Henrique, sur le départ, n’est plus que l’ombre de lui-même et affiche une très faible moyenne (4,58), ce qui le place hors du top 10 et à la dernière position des joueurs qui ont les 12 notes requises pour être dans le classement. Son apport dans le jeu est assez inexistant, avec une seule passe décisive à son actif, lui qui était jusqu’alors très performant dans cet aspect du jeu. Breel Embolo ne fait pas beaucoup mieux, 10e en étant en dessous de la moyenne (4,75). Le Suisse a pu briller de façon éparse mais son inefficacité devant le but a coûté cher.
Gardiens : avantage Köhn
Philipp Köhn et Radoslaw Majecki se sont équitablement répartis le temps de jeu sur 22 matches, le 23e et dernier ayant échu à Yann Lienard, qui a réalisé sa première apparition chez les professionnels lors du 32e de finale de la Coupe de France contre l’Union Saint-Jean. Intronisé titulaire lors de la fin de saison dernière, Majecki n’a pourtant pas pu tenir sa place dans le but monégasque au début de la saison, la faute à une blessure à une cheville. C’est donc Köhn qui a débuté la saison et joué jusqu’à la trêve d’octobre. Une période qui a coïncidé avec l’invincibilité du club et une défense intraitable.
Sans se montrer non plus totalement impérial dans la cage, profitant surtout d’une défense qui a concédé un faible nombre d’occasions, Köhn a globalement bien assuré lors de son intérim, évitant surtout de commettre les erreurs qui lui avaient valu de perdre sa place la saison dernière. Il obtient une moyenne de 5,36.
Les choses se sont gâtées pour l’ASM après la trêve d’octobre et 6 défaites en 14 matches. C’est à ce moment que Majecki est revenu dans les buts, même s’il est difficile de l’incriminer directement sur les défaites de l’équipe, et que celles-ci ont plus certainement à voir avec l’absence de Zakaria, qui protégeait plus efficacement la garde arrière. Reste que le Polonais n’a pas non plus retrouvé de sa superbe lorsqu’il avait pris la place de son homologue suisse en février dernier. Il obtient tout juste la moyenne (5) après 11 matches.
Les autres notes
Joueur | Moyenne (sur 10) | Nombre de matches notés |
---|---|---|
Ismail Jakobs* | 6 | 2 |
Folarin Balogun | 5,71 | 7 |
Philipp Köhn | 5,36 | 11 |
Mohammed Salisu | 5,30 | 10 |
Soungoutou Magassa | 5,09 | 11 |
Radoslaw Majecki | 5 | 11 |
Yann Lienard | 5 | 1 |
Christian Mawissa | 4,71 | 7 |
Jordan Teze | 4,60 | 5 |
Kassoum Ouattara | 4,25 | 4 |
George Ilenikhena | 4,14 | 7 |
Eliot Matazo | 4 | 2 |
Krépin Diatta | 2,5 | 2 |
*Ismail Jakobs a quitté le club en septembre 2024
L’entraîneur
Adi Hütter : 5,57/10
Il avait fini la saison dernière avec une moyenne de 5,59/10 et reste globalement dans les mêmes eaux. L’équipe a été performante en début de saison en 4-2-3-1 mais sa dynamique s’est effondrée et les revers ont été un peu trop nombreux depuis octobre. La solidité défensive affichée lors des premières semaines n’a pas trouvé de suite et elle n’a malheureusement pas pu être bonifiée par une attaque trop maladroite. Il a eu tendance à subir un peu trop les scénarios des matches lors de la période récente. Ses rares tentatives de passer à une défense à trois n’ont pas beaucoup convaincu.
Les performances collectives
Les meilleures performances collectives
Match | Note moyenne de l’équipe |
---|---|
Monaco-Étoile Rouge Belgrade (5-1, 3e journée C1) | 6,3 |
Monaco-Barcelone (2-1, 1re journée C1) Auxerre-Monaco (0-3, 4e journée L1 | 6,1 |
Lyon-Monaco (0-2, 2e journée L1) | 5,9 |
Rennes-Monaco (1-2, 7e journée L1) Monaco-Brest (3-2, 12e journée L1) Monaco-Toulouse (2-0, 14e journée L1) Union Saint-Jean – Monaco (1-4, 32e CDF) | 5,6 |
Les pires performances collectives
Match | Note moyenne de l’équipe |
---|---|
Monaco-Angers (0-1, 10e journée L1) | 3,2 |
Arsenal-Monaco (3-0, 6e journée C1) | 4,3 |
Nice-Monaco (2-1, 9e journée L1) Monaco-Paris SG (2-4, 16e journée L1) | 4,6 |
Monaco-Lens (1-1, 3e journée L1) Dinamo Zagreb-Monaco (2-2, 2e journée C1) Marseille-Monaco (2-1, 13e journée L1) | 4,9 |