Les 10 rencontres marquantes de l’année 2024

2024 débute sur les chapeaux de roues avec ce 32^e de finale de Coupe de France contre Lens, à l’image de l’ouverture du score de Wissam Ben Yedder au bout de quelques secondes seulement. Pendant 90 minutes, Monégasques et Lensois se rendent coup pour coup mais les Rouge et Blanc peuvent s’appuyer sur Radoslaw Majecki, époustouflant dans sa cage. Malgré deux buts encaissés, la doublure polonaise multiplie les parades et repousse deux tirs au but sang et or. Une performance de premier ordre et une première pierre dans le jardin de Philipp Köhn, qui perdra sa place en février.

Après avoir passé Lens et Rodez, Monaco hérite d’un tirage a priori clément pour les 8^es de finale de la Coupe de France. Pensionnaire de National, le FC Rouen reçoit l’ASM dans un stade Robert-Diochon en fusion et plein à craquer. Face à une équipe qui évolue deux divisions en dessous, les joueurs d’Adi Hütter n’ont pas le droit à l’erreur et sont prévenus puisque leur adversaire a déjà sorti Toulouse au tour précédent. Les Rouge et Blanc marquent grâce à un pénalty de Balogun et maîtrisent les débats. Mais l’égalisation rouennaise dans le temps additionnel de la première période leur coupe les jambes. Tétanisés par cette furieuse ambiance, ils subissent la loi des Rouennais et se font piteusement sortir aux tirs au but.

En apparence, un Brest-Monaco n’a que peu de chances d’être une affiche pour les premières places du classement. Mais en 2024, il s’agissait pourtant d’un choc très attendu entre le 2^e (Brest) et le 3^e (Monaco) dans l’optique d’une qualification pour la Ligue des champions. Face à de vaillants pirates, les Monégasques l’emportent sans briller grâce à des réalisations de Zakaria et Minamino et en profitent pour doubler leur adversaire du jour. Mais ils accuseront aussi quelques pertes. Dans une fin de match électrique, Eliesse Ben Seghir et Wilfried Singo, coupables de deux mauvais gestes, laisseront l’ASM terminer cette rencontre à neuf contre onze.

En l’espace de quelques jours, Monaco met ses deux poursuivants, Brest et Lille, au tapis. Mais ce tapis, ce sont bien les Monégasques qui se prendront les pieds dedans à Lyon, pour leur troisième match en une semaine. Après avoir refusé la défaite pendant huit rencontres, l’ASM s’incline en fin de match, battu par un OL en pleine bourre. Sans gravité, puisque les Lyonnais ne constituaient pas une menace au classement et que le trou avait été fait face aux concurrents directs auparavant. Cette défaite asémiste officialisera tout de même le sacre du PSG.

Cette fois, c’est la bonne ! Depuis trois saisons, l’AS Monaco échouait à retrouver la phase de groupes de la Ligue des champions, en terminant à la plus mauvaise place, la troisième, soit celle qui n’offrait qu’un ticket pour les barrages où les Rouge et Blanc se sont cassé les dents à deux reprises. Une étape dont ils seront enfin dispensés à l’orée de la saison 2024-2025. En s’imposant sans fioritures sur la pelouse de Montpellier, l’équipe de la Principauté atteint son objectif d’une qualification directe et peut savourer son retour en C1, six ans après sa dernière participation, en 2018. Enfin !

Pour son retour dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs, Monaco s’offre un match de gala contre un grand d’Europe, le FC Barcelone. Forts d’une nette victoire en match amical (3-0) contre ces mêmes Blaugranas lors du Trophée Joan Gamper un mois plus tôt, les Monégasques arrivent lancés, en pleine confiance, et toujours invaincus depuis le début de la saison. Rapidement, les Rouge et Blanc bénéficient d’une supériorité numérique qui leur facilite la vie. L’équipe d’Adi Hütter maîtrise son adversaire, qui marque sur sa seule occasion par sa pépite Lamine Yamal. Mais l’ASM a montré, avec Maghnes Akliouche notamment, qu’il y avait bien quelques joyaux en Principauté.

Invaincu dans ce début de saison, tombeur du Barça, Monaco aborde cette rencontre face à un Montpellier au fond du trou le cœur léger et l’esprit joyeux. Entre maillot noir historique, tifos géants en tribunes, tour d’honneur des anciens, spectacle pyrotechnique et jeux de lumières, les célébrations ne manquent pas pour fêter le centenaire de l’ASM. Les Héraultais, un brin taquins comme le cousin qui n’attend que de plonger votre nez dans le gâteau au moment de souffler les bougies, ne sont pas loin de venir gâcher les festivités. Fort heureusement, grâce à Lamine Camara dans les toutes dernières secondes du match, la victoire sera au rendez-vous. Bon anniversaire, AS Monaco !

On se demande encore comment ce match a pu se jouer dans de telles conditions. Au lieu d’un billard de golf, Croates et Monégasques ont pataugé dans un pédiluve. Un terrain complètement détrempé et inapte à la pratique du football, indigne de la C1. Dominateurs mais logiquement à la peine pour développer leur jeu rapide, les Rouge et Blanc se font surprendre deux fois. Mais ils trouveront les ressources nécessaires dans le dernier quart d’heure, avec des buts de Salisu et Zakaria. Au forceps, les Monégasques arrachent un point et qui sait si dans quelques semaines celui-ci ne sera pas décisif pour assurer la qualification en barrages.

L’ASM n’a pas souvent collé cinq buts à ses adversaires en 2024. C’est arrivé deux fois, contre Metz (5-2, le 30 mars) et contre l’Étoile Rouge Belgrade. Après un premier acte serré (2-1 en faveur de l’ASM), c’est une véritable tornade qui secoue les Serbes lors du second acte, avec en prime un pétard de Wilfried Singo, sans conteste l’un des buts de l’année. « Monaco joue un football moderne contre lequel on ne peut pas rivaliser. L’intensité avec laquelle Monaco a joué est quelque chose qu’on ne peut pas suivre, c’est un autre monde », admettra impuissant l’entraîneur serbe Vladan Milojevic.

Il est de ces rencontres que l’on veut à tout prix oublier mais dont le sentiment de rage qu’elles provoquent reste gravé au fer rouge. Le match entre Monaco et Benfica est plutôt équilibré et le spectacle agréable. Malheureusement, l’arbitre slovène Rade Obrenovic va gâcher le tableau. Arbitrage à sens unique en faveur des Portugais, qui bénéficient d’une grande mansuétude de la part de l’homme en noir quand les Monégasques, Wilfried Singo et Thilo Kehrer notamment, subissent excès de zèle et marques d’irrespect. Réduite à dix peu avant l’heure de jeu, l’ASM cédera deux fois en fin de match et s’inclinera avec le goût amer de l’injustice en bouche.