Monaco outragé ! Monaco brisé ! Monaco martyrisé ! Mais Monaco libéré ! Libéré par le coup de sifflet final de l’arbitre. Libéré par une qualification déjà acquise contre Aston Villa lors de la journée précédente. Sous le feu intériste, c’est une soirée en enfer que les Rouge et Blanc ont vécu au Stade Giuseppe-Meazza.
FLOPS
Christian Mawissa (non noté)
Un zéro pointé symbolique pour lui. Il profite de la méforme de Caio Henrique pour grappiller du temps de jeu au poste d’arrière gauche mais il n’est pas au niveau requis. Un différentiel qui se voit moins face à des équipes de Ligue 1 mais qui ne peut absolument pas passer contre les meilleures équipes du continent. En 10 minutes passées sur le terrain, il avait déjà pris le bouillon à plusieurs reprises par Dumfries ou Barella, avant de se faire avoir par Thuram sur un contre. On pourra toujours arguer que l’attaquant intériste plonge et en rajoute, qu’il lui saisit l’épaule en premier lieu. Mais la faute est incontestable et en position de dernier défenseur, il annihile une action de but. L’expulsion était logique et elle a condamné Monaco à n’être plus que spectateur de cette rencontre.
Mohammed Salisu
Au premier rang des spectateurs, le Ghanéen avait sa place dans le carré VIP sur ce match. Le nombre d’interventions ratées est considérable, tout comme celui de duels perdus. Et comme une rengaine qu’on n’arrive pas à se sortir de la tête et qui finit par user, il couvre encore une fois un hors-jeu sur une action qui finit par faire but. Son engagement défensif a parfois été à la limite, avec deux situations sur Thuram dans la surface qui auraient pu être jugées plus durement. Trop facilement éliminé, que ce soit au sol ou dans le domaine aérien. Il a bien dégagé quelques ballons chauds mais c’est trop, trop peu pour sauver son bilan.
Radoslaw Majecki
Une fois de plus fébrile. Il est impliqué sur les trois buts, d’une manière ou d’une autre. Sur le pénalty, plutôt mal tiré par Lautaro Martinez et près de lui, sa main n’est pas assez ferme pour repousser le ballon et il est d’abord auteur d’un renvoi au pied dans l’axe hasardeux au départ de l’action. Sur le deuxième but, sa sortie au poing est mal assurée, probablement aussi car il est gêné par Salisu, et le ballon passe encore tout près de lui sur la frappe qui suit. Enfin sur le troisième but, il repousse le ballon dans les pieds de Lautaro. Il a toutefois rehaussé sa prestation avec quelques bons arrêts, comme cette envolée sur un coup franc (13e) ou sa sortie devant Pavard (52e).
Vanderson
Le Brésilien a été en souffrance durant la première période avec de nombreux centres qui sont venus de son côté et face auxquels il n’a opposé qu’une faible résistance, régulièrement débordé. Ce fut d’ailleurs le cas assez tôt, quand Dimarco a cherché Dumfries (6e). Sur le second but, il est moins prompt que Lautaro pour s’interposer et essayer de le contrer. En bout de course pour se replier, il n’a pas suivi l’attaquant argentin sur le troisième but. Méfiant face aux percées milanaises, il ne s’est quasiment jamais projeté. À sa décharge, Minamino ne lui a pas été d’un grand soutien.
Denis Zakaria
Le Suisse est tombé dans le piège d’un Thuram filou, davantage par maladresse que par excès d’engagement, mais comme un symbole, c’est le capitaine et l’homme fort de cette équipe qui plonge le premier les deux pieds dedans. Il a eu un mal fou à résister au pressing italien, n’a jamais été en mesure de réguler le jeu asémiste et a beaucoup couru dans le vide en première période, comme perdu sur la pelouse de Giuseppe-Meazza. Repositionné en défense centrale en seconde période, il a été un peu plus calme mais a quand même été pris de vitesse sur certaines situations.
Aleksandr Golovin
Il a essayé d’être présent au pressing dès l’entame de match pour positionner l’ASM dans le camp adverse mais cela n’a pas duré. Il a ensuite disparu face aux vagues intéristes, quand il n’a tout simplement pas fait les mauvais choix. Sa bonne alchimie avec Caio Henrique a permis à l’ASM de développer un peu plus son jeu du côté gauche, mais cela n’a pas pesé bien lourd à l’échelle de ce match.
Takumi Minamino
Le Japonais a livré une prestation très décevante avec de nombreuses approximations. Il a bien sûr tenté des choses avec son énergie habituelle lorsque le ballon était dans le camp adverse, mais celle-ci ne s’est curieusement pas manifestée pour tenter d’aller disputer le ballon aérien envoyé par Majecki qui amène l’action du pénalty. Beaucoup d’imprécisions sur les transmissions et il joue aussi très mal le coup sur un contre initié par Embolo (52e). L’entente avec Vanderson, aussi bien pour combiner offensivement que pour le travail défensif, était perfectible.