À la troisième, c’est la bonne ?

Le chiffre trois se retrouve dans deux expressions de la langue française. La plus connue est sans doute « Jamais deux sans trois », mais les Monégasques, qui affrontent ce vendredi le Paris Saint-Germain pour la troisième fois de la saison en moins de deux mois, préféreront sans doute la seconde.

« À la troisième, c’est la bonne ». C’est très probablement, en tout cas il faut l’espérer, l’état d’esprit qui anime les troupes d’Adi Hütter à quelques heures d’affronter le Paris Saint-Germain. Pour le comprendre, il n’y a pas besoin de don d’omniscience, il suffit de jeter un coup d’œil furtif sur les dernières semaines de compétitions au cours desquelles l’ASM s’est frottée à deux reprises au PSG, pour finalement s’y piquer. La première piqûre est intervenue mi-décembre, dans une période ou l’AS Monaco avait déjà décliné. Comme un an plus tôt (2-5, en novembre 2023), l’ASM, encore une fois généreuse et avec les défauts de ses qualités, n’a pas longtemps fait illusion (2-4), même si elle a pu mener quelques minutes durant.

Changement de braquet début janvier, lors du Trophée des champions disputé à Doha. En subissant toujours beaucoup mais en se montrant plus hermétiques, grâce notamment à un Philipp Köhn en état de grâce, les Monégasques se sont une fois de plus inclinés. Moins lourdement, mais pas moins cruellement (0-1). En concédant l’unique but du match dans les arrêts de jeu de la rencontre, les Rouge et Blanc ont dit à ce moment-là, sans le savoir, adieu au seul titre qu’ils pouvaient raisonnablement espérer remporter, puisqu’ils étaient encore en lice en Coupe de France mais déjà largués en Ligue 1. Ce match retour face au leader ne permettra pas d’espérer quoi que ce soit à ce niveau. Les deux premières rencontres ont montré toute la différence qu’il y avait entre les deux formations et depuis un mois, c’est comme si le fossé s’était encore creusé.

Monaco possède deux nouvelles armes

Pas nécessairement d’un point de vue mathématique, mais plutôt sur le plan de la forme et de la dynamique. Monaco a alterné le bon et moins bon quand Paris est monté en puissance. Un retournement de situation incroyable en Ligue des champions face à Manchester City et une gifle administrée à Stuttgart leur ont permis de valider leur qualification pour les barrages et le football de Luis Enrique s’exprime de mieux en mieux. Pendant ce temps, Thiago Scuro se complaît quelque peu dans la cajolerie. « J’imagine que vous avez suivi le tirage au sort des barrages de C1, durant lequel Thiago Alcantara a cité l’AS Monaco parmi les deux clubs qu’il a aimé voir jouer parmi les 36 engagés », s’est satisfait le Brésilien. L’ancien milieu de terrain du Barça a sans doute gardé en mémoire la prestation de l’ASM contre son club formateur (2-1, le 19 septembre) mais il y a bien longtemps que l’on n’a plus vu ce Monaco-là.

Pour Luis Enrique, pas question une fois de plus de prendre ce match à la légère : « Je m’attends à un match très proche des deux que nous avons fait contre eux récemment, a fait savoir le Catalan. Ils nous ont causé des problèmes à chaque match et c’est un adversaire de très haut niveau. Pour moi, c’est clairement un concurrent direct en Ligue 1 et ce sera encore un match très compliqué demain. » Ce qui pourrait changer la donne, c’est que Monaco a désormais deux nouvelles armes dans sa manche, avec Mika Biereth et Moatasem al-Musrati. Le premier a parfaitement réussi ses débuts en Principauté et a le vent en poupe avec un triplé inscrit contre Auxerre et une variété dans son jeu qui pourrait causer quelques problèmes au PSG. Le second pourrait apporter la stabilité qu’il manquait au milieu en l’absence de Zakaria. Mais l’association des deux, en l’absence de Lamine Camara, est une possibilité. Hütter ne perdra pas grand-chose à le tenter, au moins pas ce soir-là.

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