L’AS Monaco s’est inclinée sans rien montrer face à Benfica (0-1) en barrage aller de la Ligue des champions. Et pour couronner le tout, elle a perdu Moatasem Al-Musrati, exclu, et Denis Zakaria et Vanderson, avertis, pour le match retour.
Entre le 27 novembre et le 12 février, il y avait le temps de mûrir une revanche. L’AS Monaco avait perdu face à Benfica (2-3) lors de la 5e journée de la phase de ligue de la Ligue des champions avec un arbitrage scandaleux. Mais ce soir-là, les hommes d’Adi Hütter avait montré quelque chose. De la folie, par moments, de la révolte, à d’autres, comme lorsqu’ils avaient pris l’avantage en infériorité numérique. Il y a bien eu des points communs à cette soirée, à commencer par un arbitre catastrophique à la limite du partisianisme, une expulsion d’une grande sévérité, un joueur benfiquiste, toujours le même, qui est lui est passé entre les gouttes, sans oublier des erreurs en défense, dont on a pris l’habitude.
Mais ce que l’on n’a pas vu, et c’est là surtout le fond du problème, c’est une force offensive, une capacité à venir mettre en danger une défense moyenne qui encaisse beaucoup de buts, une animation collective, un sentiment de révolte après l’expulsion d’Al-Musrati. On n’a rien vu de tout cela, si ce n’est que le jouet était désormais cassé, que les joueurs ont la tête dans le seau et que l’entraîneur semble n’avoir plus aucun ressort. Il y a eu quelques séquences de possession où l’ASM a tenté de prendre le jeu à son compte, et une bonne action collective où Akliouche a vu sa frappe repoussée par Trubin (9e) et Biereth son centre pas repris (38e). Les minutes suivantes ont été plus difficiles avec Benfica qui a repris le contrôle et a donné quelques frayeurs à Majecki, annonciatrices de la seconde période ou Benifca, comme en novembre, a marqué à la 48e minute grâce à Pavlidis.
Pas d’erreur de la part de Caio Henrique ce coup-ci, le Brésilien n’étant pas sur le terrain, mais une défense exécrable de Mohammed Salisu, qui couvre le hors jeu (une sale habitude) et défend extérieur sur l’attaquant lisboète, ce qu’on ne voit normalement que sur les terrains amateurs, et encore. En l’espace de cinq minutes, la rencontre a basculé dans l’horreur pour l’ASM, menée et bientôt réduite à dix après l’expulsion d’Al-Musrati (52e) pour avoir demandé un second carton pour un Carreras qui n’aurait déjà plus dû être sur la pelouse à cet instant du match. Face à l’injustice, on pouvait espérer voir Monaco se révolter, enflammer la rencontre mais rien de tout cela n’est arrivé. Monaco a sombré, les jambes coupées, et semble avoir déjà renoncé à tout espoir de se qualifier mardi prochain, alors qu’il sera privé de beaucoup de joueurs.
