Comme en novembre, la rencontre entre Monaco et Benfica en Ligue des champions aura plus fait parler pour son arbitrage que pour son contenu. Après la sortie de Thiago Scuro pour se plaindre de la décision de Maurizio Mariani d’exclure Moatasem al-Musrati, il y a forcément eu beaucoup de réactions et de commentaires. L’ancien arbitre international Bruno Derrien l’a estimée sévère : « Une contestation de Moatasem Al-Musrati? Non… Enfin… Je dirais que c’est une légère désapprobation. À mon avis, cet avertissement rentre dans ce cas de figure. L’officiel a estimé que le joueur contestait par geste sa décision. À mon avis, c’est ce motif qu’il a retenu pour sortir le carton. »
Pour Derrien, il y a un excès de sévérité de la part de l’arbitre et surtout une incohérence des sanctions par rapport à l’action : « Quand on compare les deux actions, il y a une action d’antijeu manifeste et le coéquipier a le tort de faire un petit geste pour demande un carton. Lui est sanctionné et l’autre joueur n’a rien. Je trouve que c’est un excès de sévérité. Je ne dirais pas un excès de zèle mais un excès de sévérité. C’est un arbitre italien, j’imagine qu’en Italie il doit en sortir des cartons là-dessus. Parce que les Italiens sont quand même des gens très tactiles, qui parlent beaucoup et font beaucoup de gestes. Donc il doit en sortir des cartons. »
À cet excès de sévérité s’ajoute un manque de pédagogie : « Quand un joueur traverse tout le terrain parce qu’il y a eu une faute sur un coéquipier à 15 ou 20 mètres de là et qu’il court vers l’arbitre en disant ‘carton, carton’ c’est inacceptable et c’est carton jaune. Mais là, il est juste à côté et il ne court pas vers l’arbitre, il fait juste un petit geste. Ce n’est vraiment pas la mer à boire. L’arbitre peut le gérer différemment. Il peut lui dire que jusqu’à nouvel ordre c’est lui qui arbitre en lui demandant de se concentrer sur son jeu. Il peut gérer différemment parce que là c’est un deuxième jaune synonyme de carton rouge. »
Source : RMC Sport