Les notes : l’attaque n’a pas suffi

Maghnes Akliouche

Il ne découvrait pas totalement ce poste de relayeur, puisque Thierry Henry l’avait déjà employé dans ce rôle chez les Espoirs, mais à Monaco, c’était une nouveauté. Akliouche s’est montré au niveau et a réalisé un match plein, solide de par son activité et d’une grande finesse quant à sa justesse technique. Des appels incessants, des accélérations balle au pied, des décalages délicieux, et bien sûr sa passe décisive pour Ben Seghir (51^e). Les Portugais n’ont jamais su le cadrer et il les a rendus chèvres. Il a eu plus de mal à enchaîner en seconde période mais sa débauche d’énergie et son sens du collectif ont été réels.

Eliesse Ben Seghir

Lui aussi a été positionné plus bas sur cette rencontre, pendant à gauche d’Akliouche. Sa prestation n’en a pas été moins intéressante même si un peu moins aboutie. Un but d’une frappe limpide (51^e), un tir claqué par Trubin (47^e) juste avant et beaucoup de volonté de déséquilibrer balle au pied. Il a aussi œuvré sur le plan défensif en récupérant 7 ballons au total (2^e meilleur total du match). Il a tout de même eu des creux dans cette rencontre.

Lamine Camara

Seul milieu défensif/relayeur de métier dans le onze, il a dû jouer dans un rôle un peu plus reculé qu’à l’accoutumée et a dû se refréner sur le plan offensif pour garantir l’équilibre du bloc équipe. Mais il s’est très bien tenu à cette tâche et a été très bon à la récupération (10 ballons gagnés, record du match). Dans l’utilisation du cuir aussi, il a réalisé de bonnes orientations, même s’il a par moments joué dans un fauteuil tant Benfica ne le pressait pas. Malheureusement, il rate son dégagement sur l’action qui amène le pénalty.

Takumi Minamino

Le Japonais enchaîne avec un but après Nantes, qui l’a peut-être libéré. Il a profité du bon travail d’Embolo pour aller marquer en prenant Trubin à son premier poteau. Il s’est montré particulièrement en vue sans ballon, grâce à ses appels incessants et les espaces ouverts à ses partenaires. Il a été également précieux comme premier rideau dans le pressing. On aurait sans doute aimé le voir un peu plus toucher le cuir, car il a finalement eu assez peu le ballon dans les pieds.

Thilo Kehrer

Chassez le naturel, il revient au galop. Les supporters du PSG n’ont sans doute pas été dépaysés en voyant la performance de Kehrer sur ce match, qui leur a sans doute rappelé des mauvais souvenirs pendant qu’elle donnait la chair de poule aux amoureux de l’ASM. Interventions ratées, comme lorsqu’il est déposé par Pavlidis sur l’ouverture du score, marquage absent sur le troisième but, faute qui provoque un pénalty, tout le catalogue de bêtises du défenseur est passé entre les mains (ou les pieds) du capitaine, qui n’a donc pas été le leader espéré sur cette rencontre. Un match à oublier, mais les errements commencent aussi à s’accumuler pour lui dans cette saison…

Wilfried Singo

Tout juste revenu de blessure après un mois d’absence, Singo était-il vraiment à 100% pour ce match ? La question peut se poser, mais Hütter avait sans doute peu d’options et se priver de son meilleur défenseur pour cette rencontre capitale aurait été une épine supplémentaire dans sa botte. C’est en tout cas ce qu’on pouvait se dire a priori, car le bilan commande de dire qu’il aurait sans doute mieux valu le laisser sur le banc tant sa prestation a été indigente. L’Ivoirien est grandement fautif sur le premier but portugais, pressé et coupable de perdre le ballon. Sur le troisième, sa simulation grotesque dans la surface entraîne un déséquilibre de toute la ligne défensive. En difficulté au duel, il s’est un peu rattrapé en seconde, mais cela reste insuffisant.

Breel Embolo

Si le secteur offensif a été plutôt en vue, lui en a en revanche été le gros point noir. Certes, il gagne son duel face à Otamendi et offre une « passe décisive » pour Minamino sur le but de l’égalisation, et il joue très bien le coup en laissant passer le ballon qui arrive sur Ben Seghir sur le but du 2-1. Mais pour le reste, il a été en dessous. Dans ses remises, dans la justesse technique, il a eu un déchet important. Mais surtout, face au but, il s’est totalement déchiré sur une grosse occasion (45^e+4) ou rate son contrôle sur la première situation monégasque de la partie (4^e). Moins en réussite aussi sur son coup de tête qui trouve le poteau et longe la ligne (32^e). Autant d’opportunités qui auraient pu donner un autre visage à cette rencontre et peut-être permis à Monaco de se qualifier.