Le Stade de Reims traverse une période très compliquée depuis de nombreux mois, même si un rayon de soleil est apparu cette semaine avec la qualification pour les demi-finales de la Coupe de France. Mais la crise de résultat a eu pour conséquence le renvoi de l’entraîneur Luka Elsner, remplacé par Samba Diawara, qui s’est exprimé en conférence de presse à la veille de la rencontre face à l’AS Monaco. Le Technicien malien s’attend à une formation monégasque très revancharde.
« Malgré l’historique, qui peut paraître positif parce que les deux dernières saisons on est allés faire un résultat là-bas (1-0, 3-1), je pense que c’est le pire moment pour jouer contre Monaco, a admis le Malien. Tout simplement parce que c’est une très bonne équipe. C’est l’équipe la plus intense de Ligue 1, la plus performante sur coups de pied arrêtés, mais aussi pire moment parce qu’ils viennent de perdre contre Lille et de se faire éliminer en Ligue des champions par Benfica. Et je pense qu’en affrontant une équipe qui vient de jouer trois jours avant, qui est en mauvaise posture, ils vont être ultra prêts et motivés. »
Diawara estime que ses joueurs devront être à leur meilleur niveau pour ramener un résultat : « Ce sera à nous de nous mettre au niveau pour répondre à cette adversité. Mais c’est clair qu’on s’attend à une rencontre difficile. Il faut être bons dans tous les secteurs et complets. On ne doit pas avoir de défaillances. Il va falloir répondre athlétiquement, refournir des efforts. Et au niveau tactique, contre ce genre d’équipes et ce genre de joueurs il faut être très précis et commettre le moins d’erreurs possibles. Techniquement, on ne peut pas gâcher, c’est-à-dire rendre des ballons, et mentalement on ne peut pas abandonner. Sur tous les points on doit être au summum. »
« Contre ces joueurs-là, avoir un joueur en moins c’est très, très compliqué. On préférerait même en avoir 12, mais ce n’est pas possible »
Samba Diawara, entraîneur de Reims, sur le fait de jouer en infériorité numérique contre Monaco
Le coach rémois a décrit ce à quoi pourrait ressembler la rencontre et comment exploiter certains temps faibles de l’ASM : « On ne peut pas se permettre de faire bloc pendant tout un match. Après, il y a le rapport de force imposé par l’adversaire. Notre volonté sera évidemment d’essayer de les embêter, les mettre dans une zone d’inconfort, leur faire faire ce qu’ils n’aiment pas, mais pour cela, il faut qu’on ait le ballon, qu’on puisse le garder, ne pas le rendre quand on l’a et qu’on n’est pas mis sous pression. On s’attend à être mis sous pression mais on ne peut mettre la pression pendant tout un match. Il y a des moments où je pense qu’on pourra faire circuler le ballon. À nous de faire les bons choix, les bons mouvements, les bonnes courses et essayer de créer du danger. »
Vendredi dernier contre Rennes, les Rémois ont eu deux joueurs exclus, dont Cédric Kipré qui sera toujours suspendu. À l’image de Nantes face à l’ASM, il faudra éviter l’infériorité numérique : « On l’a vu il y a quelques jours contre Nantes, qui a très bien débuté et s’est malheureusement retrouvé à dix et a complètement sombré. Une fois que la machine est lancée, ça peut aller très, très vite. À nous d’être vigilants, faire en sorte de rester à 11, parce que contre ces joueurs-là, avoir un joueur en moins c’est très, très compliqué. On préférerait même en avoir 12, mais ce n’est pas possible (rires). On doit jouer notre meilleure partition. On ne pourra pas se permettre de faire moins pour obtenir un résultat. »