C’est sans doute le match le plus important de cette fin de saison pour l’AS Monaco. La réception de l’Olympique de Marseille pour la 29e journée peut donner le ton de ce sprint final.
Il était facile d’ironiser il y a quelques mois, avant le match aller, sur l’expression « du coeur et des couilles » qu’avait employée Roberto De Zerbi en 2021, lorsque son équipe du Shakhtar Donetsk avait éliminé l’AS Monaco de Niko Kovac. Celle-ci avait d’ailleurs été abondamment reprise dans la presse à l’occasion de ces retrouvailles. Quatre plus tard, au grand dam de leurs supporters avides de revanche, les Monégasques n’ont pas été capables de donner tort à l’entraîneur marseillais, actuellement en pleine tempête et dont les relations avec son groupe sont bien tumultueuses. Reste que les Marseillais sont pour l’instant devant les Rouge et Blanc pour deux points et ont la main dans ce sprint final. Pour Monaco, il ne s’agit pas seulement de regarder devant et en direction des rivaux phocéens. Il faut aussi se méfier de ce qui vient derrière : Strasbourg, Lyon et Nice sont tout près, prêts à dégainer en cas de faux pas de la formation asémiste.
Si on peut parier sans prendre trop de risques que l’ASM sera bien une équipe européenne la saison prochaine, impossible d’affirmer à l’heure actuelle qu’elle jouera la Ligue des champions tant les incertitudes qui la concernent sont grandes et le suspense immense dans cette fin de championnat. Avant un choc qui pourrait donner lieu à un KO, il faudra être calme. « Dans une saison, il y a forcément des hauts et des bas, disait Akliouche avant la rencontre. Il faut savoir garder la tête froide, nous ferons les comptes lors de la 34e journée mais nous avons toutes les cartes en main. Nous devrons faire la fin de saison qu’il faut pour atteindre nos objectifs. » Tout en imaginant que « cela va se jouer jusqu’à la dernière journée ». Du côté d’Adi Hütter, on ne veut pas parler d’un match décisif : « C’est un match très important, je ne veux pas dire décisif, mais celui qui gagnera ce duel, s’il y en a un, aura évidemment un avantage pour la fin de saison. »
Pour ne pas faillir face à l’OM et terminer cette rencontre de la meilleure des manières, il faudra tout de même éviter ces trop nombreuses erreurs individuelles qui pourrissent la saison depuis de nombreux mois et que le gardien monégasque, Philipp Köhn, soit irréprochable, ce qu’il est loin d’avoir été la semaine dernière contre Brest, coûtant un point à son équipe par une boulette dont il avait été trop souvent coutumier la saison passée. Étonnamment, le Suisse n’a pas perdu la confiance de son entraîneur, qui a décidé de le maintenir dans le but pour ce choc face à Marseille malgré cette erreur, qui invalide, de fait, le pari tenté mi-mars contre Angers. « Cela n’a pas de sens de changer de joueur à ce poste tous les deux matchs, d’autant plus que nous croyons en Philipp », a insisté Hütter. Il est bien le seul.
